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Le Corcas denonce les abus perpétrés par le Polisario
15 mars 2008

Le texte intégral de la lettre adressée par Khalihenna Ould Errachid au HCR

camps_de_tindoufLe Président du Conseil Royal Consultatif des Affaires Sahariennes (CORCAS), M. Khalihenna Ould Errachid, a adressé une lettre au Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) dont voici la teneur :


Rabat,le 30/01/2007

DE
M. KHALIHENNA OULD ERRACHID
PRESIDENT DU CONSEIL ROYAL CONSULTATIF
DES AFFAIRES SAHARIENNES (CORCAS)

À

MONSIEUR ANTONIO GUTERRES
HAUT COMMISSAIRE DU HCR

Objet : Eclaircissement sur le sort de l’aide alimentaire destinée aux retenus
sahraouis dans les camps de Tindouf

Notre attention a été attirée par la campagne menée tambours battants par le Polisario et certains médias algériens sur la situation humanitaire dans les camps des retenus de Tindouf.
Monsieur, J’ai le plaisir de m’adresser à vous pour porter à votre connaissance les éclaircissements suivants :

L’alarme déclenchée par le front du Polisario sur la situation humanitaire dans les camps des retenus de Tindouf, en Algérie, à travers le soi-disant « croissant rouge sahraoui (CRS) », qui n’est autre chose qu’un outil de l’appareil de propagande du Polisario, ainsi que par certains médias algériens, n’est que pure allégation mensongère pour continuer à bénéficier davantage de l’aide internationale qui ne profite en réalité qu’à une poignée de dirigeants polisariens.

Le Polisario a déclaré dans cette perspective que les camps des retenus de Tindouf sont menacés de « famine imminente », en raison de « la rupture des stocks de produits alimentaires », citant pour étayer sa thèse propagandiste une prétendue étude nutritionnelle qui avait averti « d’une situation dramatique dans les camps ».

Cette étude a prétendu que 66 % des femmes, dont l’âge varie entre 15 et 45 ans, et 62 % des enfants de moins de 5 ans sont anémiques, et que le nombre de cas de malnutrition chez les enfants est de 35%.

Nombre d’observateurs s’interrogent sur les objectifs non annoncés de cette campagne de propagande au sujet de cette « situation critique des camps », telle que rapportée par des médias algériens et le SOS lancé à maintes reprises par le soi-disant « CRS ».

Depuis plus de 30 ans, le Polisario utilise encore les habitants des camps de Tindouf, comme monnaie d’échange et fonds de commerce inépuisable pour réunir ces aides qui sont constamment détournées par certains dirigeants du Polisario et écoulées ensuite sur différents marchés.

Cette poignée de dirigeants ne veut pas lâcher prise et s’enrichit outrageusement sur le dos des retenus de Tindouf qui subissent toutes sortes de souffrances et des divisions familiales.

On fait vivre une administration sclérosée et on entretient une entité non démocratique. Par de tels actes, le Polisario cherche à induire en erreur la communauté internationale, alors que tout le monde est bel et bien conscient de toutes ses manoeuvres.

En réalité, l’aide internationale n’a pas diminué, mais ce sont les dirigeants du Polisario qui ont transformé les camps de Tindouf en grande boutique à leur profit où ils commercialisent toutes sortes de marchandises reçues gratuitement des instances humanitaires internationales, lesquelles devraient être destinées en principe aux retenus des camps de Tindouf. Mais il n’en est rien.

Comment se fait-il que le Polisario crie à la famine, alors que les différentes denrées alimentaires issues des instances humanitaires sont vendues aux populations mêmes de Tindouf au vu et au su de tout le monde, au lieu d’être distribuées gratuitement aux populations Sahraouies retenues dans les camps de Tindouf?

Ces différentes marchandises, dont la farine, l’huile, les pattes, le riz, les lentilles, les conserves de thon et de sardines et le lait en poudre, ainsi que toutes sortes de fournitures scolaires, issues de différentes instances humanitaires internationales, sont écoulées quotidiennement sur les marchés de Zouerat (en Mauritanie) et à Tindouf même.

Quant à l’aide algérienne, dont l’essence, le gasoil, les pièces de rechange et différentes fournitures scolaires, elle est vendue quotidiennement à Tindouf, à Bachar et à Zouerat dans les mêmes conditions.

Ces Aides, détournées par une poignée de dirigeants du Polisario, acheminées par des camions leur appartenant, sont commercialisées au prix du marché dans les différents points de vente, au nord et tout au long de la frontière de la Mauritanie, vendues quotidiennement au vu et au su de tout le monde, à Zouerat, Bir Oum Grain, Choum, au sud de l’Algérie, à Tindouf et au nord du Mali.

Le Royaume du Maroc a régulièrement dénoncé, devant les instances exécutives du HCR et du PAM, le détournement de l’aide humanitaire. Il a constamment demandé au HCR de s’assurer de l’arrivée effective de l’assistance à ses véritables destinataires par des structures appropriées de réception, de contrôle, de supervision et de distribution fiables.

Ces préoccupations ont été confirmées par les témoignages de plusieurs responsables du « polisario », ayant regagné la mère-patrie, le Maroc.

Leurs révélations ont été confirmés par plusieurs ONG internationles, notamment « US Committee for Refugees and Immigrants (USCRI) », la Fondation France-Libertés et l’European Strategic Intelligence And Security Center (Esisc). Ces dernières ont attiré, à plusieurs reprises, l’attention de la Communauté internationale sur ce phénomène de détournement et sur son impact sur la situation humanitaire des populations retenues dans les camps de Tindouf.

Parallèlement, les Bureaux d’inspection du HCR et du PAM ont effectué, en Mars 2005, une mission d’inspection conjointe, qui a confirmé le détournement des aides humanitaires. Suite à cette investigation, ces deux Organismes ont décidé conjointement, en Septembre 2005, de limiter l’assistance humanitaire à 90.000 personnes, au lieu de 158.000.

Pour sa part, l’Office Communautaire de Lutte anti- Fraude (OLAF), a diligenté, depuis 2003, sa propre enquête au sujet des informations et rapports récurrents sur le détournement de l’aide humanitaire et pour déterminer le nombre exact des bénéficiaires.

Le détournement des produits de l’aide a aussi été mis à nu par certains journaux algériens qui, dans un éveil de conscience, venaient d’ouvrir les yeux sur l’ampleur du drame humanitaire dans les camps de Tindouf.

Le témoignage a été rapporté notamment par le quotidien "Ech-Chourouk" (en date du 25/07/2005), dont la stupeur a été on ne peut plus grande, en découvrant des produits destinés aux camps de Tindouf en vente sur les marchés de la ville de Béchar (889 km au sud-ouest d’Alger).

Pourquoi donc le Polisario crie-t-il à la famine, alors qu’il s’apprête à organiser le 27 février prochain à Tifarity des festivités grandioses et un défilé militaire fort coûteux, financés grâce à l’aide internationale et n’apportant rien aux populations des camps des retenus de Tindouf, bien au contraire?

Il s’avère fort bien clair que le Polisario entretient les campements pour la simple raison que ces derniers constituent une véritable source génératrice de revenus et un commerce bien prospère. L’approvisionnement devient donc une affaire politico-commerciale.

L’existence des camps sert de justification pour bénéficier de l’aide internationale. Or, sans ces camps, le Polisario ne saurait exister.

Par ailleurs, nous demandons l’ouverture d’une enquête internationale pour savoir comment les aides humanitaires, qui sont destinées aux camps de Tindouf, sont commercialisées en grande partie sur les marchés de la Mauritanie, de l’Algérie et du Mali, en privant ainsi des milliers de retenus sahraouis qui en ont le plus besoin.

Le Polisario vise, en conséquence, à travers sa fausse alerte et la menace de « famine imminente » proférée, à continuer à s’enrichir éternellement au détriment des retenus des camps de Tindouf et à perpétuer l’existence de ces camps qui ne font que servir les propres intérêts de ses dirigeants.

Nous nous demandons, alors, pourquoi le Polisario et l’Algérie ont refusé l’organisation, par les Nations Unies, d’un recensement juste et clair, des retenus de Tindouf. Or, le nombre présenté, celui de 158.000, ne reflète aucunement la réalité, c’est pourquoi, l’ancien Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, l’a revu à la baisse dans son dernier rapport sur le Sahara, le ramenant à 90.000, un chiffre qui nous apparaît inexact et bien au delà de la réalité.

Le refus du recensement par le Polisario et l’Algérie ne peut être qu’une tricherie et une manœuvre pure et simple, on ne le répétera jamais assez, pour masquer la vérité qui prévaut dans les camps des retenus de Tindouf et pour continuer à bénéficier d’une aide indue.

Nous demandons à ce que cette aide se poursuive sans interruption, pourvu qu’elle parvienne à ses véritables destinataires, à savoir les retenus des camps de Tindouf.

Pour garantir que cette aide humanitaire profite vraiment à ses destinataires, elle se doit d’être distribuée directement par le Programme alimentaire mondial (PAM) et le HCR et non pas par les dirigeants du Polisario qui ne font qu’exploiter depuis plus de 30 ans la situation dramatique des retenus des camps de Tindouf privés des moyens les plus élémentaires pour une vie décente.

Ces dirigeants qui ne cherchent qu’à en tirer pleinement profit et à perpétuer le maintien de son appareil sécuritaire sur les camps.

Pour ce faire, nous appelons le HCR et le PAM à prendre le contrôle de la totalité du processus de l’aide humanitaire, c’est-à-dire : l’acheminement, le stockage, les clés des magasins de stockage, le gardiennage et la distribution de ces aides humanitaires, et que le Polisario ne doit en aucun cas intervenir à quelque niveau que ce soit dans cette opération.

Nous appelons également ces organismes à envoyer des inspecteurs là où ces aides sont vendues frauduleusement, quotidiennement et massivement, à recenser en toute honnêteté les gens qui doivent bénéficier de ces aides, en l’occurrence les habitants des camps de Tindouf, à obliger le Polisario de laisser les retenus des camps de Tindouf retourner vivre chez eux et à ne pas les utiliser comme arme politique.

D’autant plus que nous avons appris, de sources dignes de foi, que les dirigeants du Polisario ont donné dernièrement ordre à toutes les familles des retenus des camps de Tindouf (abordées tente par tente), lors de la récente visite de la commission conjointe du PAM et du HCR, qui voulait s’enquérir de la situation alimentaire des retenus des camps, de dire qu’elles souffrent de famine et de misère absolues.

Les mêmes dirigeants du Polisario ont demandé à la police algérienne de Tindouf de faire disparaître toutes les marchandises et produits alimentaires destinés aux retenus des camps et vendus habituellement et quotidiennement à la population locale de Tindouf.

Ordre a été donné dans ce sens, par la police algérienne aux commerçants pour dissimuler ces produits du marché local, notamment du souk hebdomadaire du vendredi de Tindouf, sous peine de sanctions sévères.

D’après les affirmations des habitants des camps des retenus, les dirigeants du Polisario ont vidé les magasins et les lieux de stockage de marchandises et de produits alimentaires, en les transportant loin dans le désert, afin de les cacher avant l’arrivée de la dite commission et montrer ainsi une situation de misère régnant dans les campements. Et ceci dans le but d’éviter toute tentative de diminution des aides données par lesdits organismes et de les faire correspondre au nombre exact des retenus des campements.

Les temps ont bien changé, on doit maintenant s’engager sur la voie de l’autonomie pour permettre à ces citoyens sahraouis de vivre dignement dans des conditions décentes, de mener une vie normale sans subir le chantage de quiconque et de jouir pleinement de leurs droits politiques, économiques, sociaux et culturels, entre autres.

La nouvelle manœuvre du Polisario ne peut être interprétée que comme une tentative désespérée de détourner l’attention sur les actions tous azimuts visant à débloquer la situation à travers une solution politique définitive à la question du Sahara, dont le socle n’est autre que le projet d’autonomie, sous souveraineté marocaine, proposé par le Maroc, en réponse aux appels de la communauté internationale.

Nous restons, Monsieur, à votre entière disposition pour toute information aidant à faire éclater toute la vérité sur cette affaire.
Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de notre respect le plus profond.

Signé :
M. Khalihenna Ould Errachid,
Président du CORCAS

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